La révolution de l’automatisation et de l’intelligence artificielle sera surtout néfaste pour les hommes, Selon une analyse

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Depuis plusieurs années, de plus en plus de scientifiques, d’analystes et d’autres groupes de personnes cherchent à savoir les réels impacts (positifs comme négatifs) de l’IA et de l’automatisation qu’elle induit sur la vie de l’homme et en particulier sur les travailleurs en entreprise. Outre les avantages qu’elles ont apportés depuis leur avènement, n’ont-elles pas de conséquences négatives que l’on ne remarque pas souvent ? Il semble que certaines conclusions commencent à être tirées de part et d’autre du globe et beaucoup d’entre elles ne chantent pas vraiment les louanges de l’IA. Même si d’autres croient que l’IA dont nous parlons n’existe pas réellement, d’autres par contre sont conscients du fait qu’un tel outil existe et pourrait avoir des impacts négatifs sur la vie de l’homme dans les années à venir si rien n’est fait.

Par exemple, en Europe, Paul Nemitz (conseiller principal à la Commission européenne et professeur de droit au Collège d’Europe de Bruges), dans un récent rapport (“La démocratie constitutionnelle et la technologie à l’ère de l’intelligence artificielle”), montrait que selon lui, l’IA menaçait la démocratie. Aux USA, c’est une IA qui aurait envoyé des gens en prison à tort et l’on se demande s’il faut vraiment confier les décisions de justice à une intelligence artificielle. Il serait quand même bien de remarquer que l’intelligence artificielle a fait ses preuves dans d’autres domaines tels que la santé, le commerce, l’éducation et bien plus, témoignent d’autres experts.

Les pays comme la Chine et les USA, déploient des efforts considérables et des investissements importants chaque année pour améliorer leurs intelligences artificielles pour plus d’automatisation de leurs industries. Dans cette dynamique, aux USA, de récentes spéculations font état qu’environ 30 millions de travailleurs pourraient être bientôt remplacés dans leurs fonctions par l’IA dans les années à venir. Que deviendront ces travailleurs ? Faut-il viser plus d’automatisation pour un taux de chômage élevé ? Trois analystes, Mark Muro, Robert Maxim et Jacob Withon du groupe de réflexion Brookings situé aux USA exposaient leurs idées, dans un récent rapport, de comment les machines affectaient les personnes et les lieux dans leur pays.

Dans leur document portant le nom de “Automation and articificial intelligence : How machines are affecting people and places”, ils estiment que l’automatisation grandissante dans les sociétés américaines augmentera ou exacerbera les inégalités sociales existantes dans certaines régions du pays dans les années à venir. Dans le rapport, ils démontrent que les personnes les plus susceptibles d’être touchées sont les jeunes des zones rurales ou des minorités les moins représentées, les femmes et certains hommes dont les emplois présentent un fort potentiel d’automatisation.

« La forte segmentation du marché du travail en fonction du niveau de scolarité, du sexe, de l’âge et de l’identité raciale et ethnique fait en sorte que certains groupes démographiques supporteront davantage le fardeau de l’adaptation à l’ère de l’IA que d’autres. Les divisions probables sont claires : les hommes, les jeunes et les travailleurs moins scolarisés, ainsi que les groupes sous-représentés, sont tous susceptibles de faire face à des défis beaucoup plus graves liés à l’automatisation dans les années à venir. Les jeunes travailleurs et les hispaniques seront particulièrement exposés », lit-on dans le rapport.

Les avancées de l’IA montrent qu’elle est de plus en plus qualifiée pour accomplir de nombreuses tâches dans les industries, les administrations, les entreprises, etc. avec un temps nettement inférieur à celui de l’homme, avec plus de précision et plus efficacement. Selon l’équipe d’étude, il est clair que d’ici 2030, les machines intelligentes vont arracher un nombre élevé d’emplois aux citoyens américains, les envoyant ainsi au chômage. Les tâches les plus vulnérables sont les tâches physiques et les tâches cognitives. L’intégration de l’IA pose donc un réel problème pour les personnes et crée ce qu’ils appellent les métiers de demain. Les riches pourront facilement s’adapter à ces nouvelles réalités, mais les pauvres en subiront les conséquences qui seront pour la plupart négatives, soulignent-ils.

Les tâches qui exigent précision et répétition peuvent être automatisées beaucoup plus facilement. Les emplois qui exigent de la créativité et de la pensée critique, tels que les analystes et les enseignants, ne peuvent pas être facilement recréés par des machines. Ces derniers ont plus de chance d’être sauvés. Cela entraînera, non seulement le chômage, mais également des tensions et frustrations de tout genre. Le problème est donc à prendre avec le plus de sérieux que possible, disent-ils. Selon eux, les dirigeants fédéraux des États, locaux et municipaux doivent déployer des efforts soutenus pour que le marché du travail fonctionne de manière acceptable pour les personnes à l’ère de l’automatisation.

Ils préconisent de promouvoir un état d’esprit d’apprentissage constant et faciliter un ajustement plus lisse notamment en investissant dans la requalification des travailleurs en place, en développant l’apprentissage accéléré et les certifications, en rendant le développement des compétences plus accessibles financièrement, etc.

 

Source : Rapport de l’étude

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